Métaphysique du vampire de Jeanne-A. DEBATS

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Quatrième de couverture :

«C’est mon travail de traquer les monstres. J’en ai connu beaucoup, brièvement. Ils étaient tous humains à la base.» Navarre, alias Raphaël, est un vampire vieux de plusieurs siècles, terriblement beau, joyeusement bisexuel et surtout un assassin redoutable à la solde du Vatican. Pour sa nouvelle mission, il est envoyé au Brésil sur les traces d’un ancien nazi. Mais, entre les divinités locales et la chaleur du Carnaval, la chasse ne s’annonce pas de tout repos…
d’autant qu’il se retrouve accompagné d’un prêtre, au dogme laxiste, et d’une autre créature de la nuit, Dana, particulièrement attirante. Rythmé, drôle, étonnant, osé… Dans la lignée de L’Héritière, Jeanne-A Debats, avec Métaphysique du vampire, réinvente le roman vampirique pour mieux nous faire s’interroger sur la notion d’humanité. Jouant avec les codes de la science fiction et du fantastique, Jeanne-A Debats est désormais une voix importante des littératures de l’imaginaire en France.
Son oeuvre interpelle, distrait et fait réfléchir, avec toujours des personnages hauts en couleur, de La Vieille Anglaise et le continent à Plaguers en passant pour les plus jeunes par La Ballade de Trash. Cette édition contient en prime les nouvelles «Lance», «La Fontaine aux serpents» et «Ovogenèse du vampire». Postface de Jean Marigny.

Editeur : Hélios

Nombre de pages : 373

Prix : 9,00€

Mon Avis : 

Quand un collègue de travail m’a parlé qu’il venait de finir un roman fantastique sur un vampire embauché par le Vatican pour traquer des Nazis, il ne m’a pas fallu longtemps pour le lui demander!

Métaphysique d’un vampire est en réalité une novella accompagnée de trois autres nouvelles avec le même personnage du vampire Navarre.
– Métaphysique du vampire : en 1969, le vampire Navarre, vieux de cinq siècles, est embauché par le Vatican afin de dénicher un Nazi qui s’était embusqué au Brésil et de le ramener afin de le confronter à ses crimes.
– La nouvelle Lance se déroule en 1936. Navarre est chargé d’aller récupérer le chevalier Lancelot sur l’île d’Avalon afin de l’aider dans sa quête pour pourfendre  un dragon et sauver des orphelins.
– Ovogenèse du vampire emmène Navarre dans la Londres de 1888 afin d’empêcher un de ses pairs de modifier l’Histoire de façon irréversible.
– La fontaine aux serpents est une nouvelle futuriste de SFFF se déroulant en 2112 : Navarre est de nouveau chargé par ce qui reste du Vatican pour retrouver l’assassin d’Aaliyah, membre éminent d’Hesperis.

Navarre est un vampire qui sort de l’ordinaire : c’est un véritable Bad Boy. Oubliez donc le ténébreux Dracula de Stoker, le romantique Louis d’Anne Rice, le mièvre Edward Cullen de Meyer ou le flegme de Von Lowinski de Khara. Navarre est politiquement incorrect : il est bisexuel, profite de TOUS les plaisirs de la vie qui lui sont dévolus, cynique, caustique, rebelle, un brin misanthrope mais aussi manquant de finesse et de subtilité. Pour ma part, je me suis bien attachée à ce personnage qui m’a quelque peu rappelé la gouaille de Benvenuto Gesufal dans Gagner la Guerre. Néanmoins, je dois bien avouer qu’il m’a parfois aussi un peu tapé sur le système en essayant de toujours vouloir être drôle.

Le style de DÉBATS est également très agréable à lire : au travers de ses nouvelles où fleurent bon différents style de la littérature de l’imaginaire (fantastique, Fantasy, Science Fiction et un peu de Steampunk), elle n’hésite pas non plus à insérer quelques traits d’esprits et des pistes de réflexion. Passons sur les remarques caustiques sur l’hypocrisie de l’Eglise (que j’ai trouvées très justes au passant) mais bien sur le discours quasi philosophiques : qu’est-ce qu’un humain? Qu’est-ce qui fait d’une créature, un monstre?

Si j’ai tant aimé le personnage principal et le style de l’auteur, en revanche, il n’en est pas de même pour les intrigues que je qualifierai de linéaire. En effet, il y a eu peu de rebondissements et je me suis même posée plusieurs fois la question si je n’allais pas tout simplement m’arrêter… Heureusement, je suis allée jusqu’au bout mais ma lecture à parfois été laborieuse.

En conclusion, Métaphysique du vampire a été une lecture agréable sur la forme mais pas vraiment sur le fond d’où ma note moyenne. Seuls la psychologie de Navarre et le style d’écriture de l’auteur auront attiré mon attention.

Note 3/5

 

 

 

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