Si des tours m’étaient contées d’Annie Servant et de Claude Vella

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Quatrième de couverture : 

Sept histoires, sept légendes… Ces tours ou leurs souvenirs hantent le pays d’Allevard et les mandements frontaliers, un joyau de verdure en Belledonne. Des légendes leur sont peu ou prou attachées, ici reprises, réécrites, largement romancées, voire partiellement réinventées. Le tout avec une poésie qui rend encore plus vivants les sentiments qui y sont exprimés. Car dans un monde imaginaire, tout est permis… Sauf ignorer le sept, le chiffre magique…

Editeur : Editions Baudelaire

Nombre de pages : 138

Prix : 14,00€

Date de publication : 28 Mars 2018

Mon Avis : 

Je ne sais pas si vous vous rappelez mais à la fin de l’année dernière, j’avais chroniqué un joli recueil de poèmes, Chants de plume de Claude Vella. L’auteur m’avait alors parlé d’un nouvel ouvrage en préparation et écrit à quatre mains avec une autre écrivaine, Annie Servant. Autant vous dire que ce nouveau projet m’intéressait beaucoup car il s’agit de réécriture de contes issus du Pays d’Allevard, situé dans la Chaîne de Belledonne, en Isère. Or, je connais très bien cet endroit pour avoir grandi à une dizaine de kilomètres de là, en Savoie.

Si des tours m’étaient contées est un recueil de sept contes traditionnels écrits et réinterprétés par Annie Servant. Ils sont également introduits par neuf poèmes sur le même thème de Claude Vella.

Je ne connaissais aucun des contes présents dans ce recueil donc cela a été une belle découverte. Même pour le conte du Pont du Diable, j’avais en tête une autre variante que celui écrit par Annie Servant. Si la réécriture de ces textes anciens et leur inscription dans un cadre plus contemporain sont une excellente idée, en revanche, j’ai beaucoup moins apprécié le style d’écriture d’Annie Servant. Par exemple, Dans La belle Dame de la Tour Maudite d’une quarantaine de pages, l’intrigue ne manque pas d’imagination et je me suis laissée porter par l’histoire de cette jeune infirmière, Héliciane, qui a hérité d’un manoir, en Isère. Le conte prend même des allures de roman gothique anglais avec l’arrivée de cette jeune femme ingénue dans un manoir emprunt de mystères et entouré de secrets de famille. En revanche, le style d’écriture s’essoufle au fur et à mesure de la lecture et quelques maladresses et lourdeurs pointent vers la fin. J’ai trouvé cela un peu dommage.

En ce qui concerne les poèmes de Claude Vella, ils possèdent toujours autant de charme et d’émotions. Abandonnant cette fois l’alexandrin, ils revêtent soit la forme de l’octosyllabe soit celui du vers libre. Je les ai lu deux fois car si à la première lecture, certains vers apparaissent un peu sibyllins, les contes qui suivent permettent de les dévoiler. A ce titre, poèmes et contes sont parfaitement complémentaires. Je ne résiste donc pas à la tentation de vous en faire découvrir deux :

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Poème introductif « La Tour des Amants » de Claude Vella, au conte des « Amants de la Tour du Treuil » d’Annie Servant
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Poème introductif « Je me souviens » de Claude Vella au conte « Le château aux Trois tours » d’Annie Servant

En conclusion, j’ai pris beaucoup de plaisir à découvrir des contes sur des lieux que je connais depuis toute petite comme le Pont du Diable entre Arvillard et La Chapelle du Bard ou la Tour du Treuil d’Allevard (c’est celle que vous voyez en photo sur la couverture de l’ouvrage). Si une nouvelle fois, les poèmes de Claude Vella m’ont beaucoup plu, en revanche, les contes d’Annie Servant bien que regorgeant de bonnes idées, m’auront un peu moins séduite sur leur forme. Mais, force est de constater que poèmes et contes s’accordent de façon tout à fait complémentaire.

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