D’écho en échos (T.2) de Jodi Taylor

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Quatrième de couverture :

Derrière la façade très académique de l’institut St Mary, les équipes d’historiens, de techniciens, de chercheurs ont découvert le secret du voyage dans le temps. Ici on n’étudie pas seulement le passé, on le visite…

Dans ce deuxième tome, la jeune historienne Madeleine Maxwell et son équipe ont bien l’intention de continuer leur travail de recherche et leurs mystérieux voyages.

Ils se retrouvent ainsi projetés dans le Londres Victorien de Jack l’éventreur. Jamais très loin de leur tasse de thé, ils deviennent les témoins volontaires du meurtre de Thomas Becket et partent même sur l’île Maurice pour tenter de sauver les derniers dodos… Bien évidemment, rien ne se passe jamais comme prévu et tout se complique lorsqu’un obscur ennemi décide de détruire l’institut St Mary, quitte à anéantir l’Histoire elle-même.

Editeur : HC éditions

Nombres de pages : 336

Prix : 14,50€

Date de publication : 25 Octobre 2018

Mon Avis :

Si vous vous rappelez bien, j’avais lu en mars dernier le premier tome des Chroniques de St Mary. Malgré quelques défauts, j’avais beaucoup apprécié ma lecture. Et j’étais très heureuse de poursuivre l’aventure lorsqu’Agnès Chalnot (que je remercie au passage ainsi que les éditions HC Editions) m’a proposé de lire la suite.

À l’Institut de St Mary, les historiens n’ont pas le temps de flâner : non seulement, ils doivent continuer de sauver des documents historiques inestimables de la destruction et de l’oubli mais ils font également face à de nombreux dangers qu’ils soient contemporains de l’époque visitée ou venant du futur. Ainsi, l’historienne Madeleine Maxwell a à peine le temps de se remettre des émotions de ses voyages à l’époque du  Crétacé ou celle d’Alexandrie au IVème siècle qu’elle rempile! Cette fois-ci, elle a rendez-vous avec Jack l’éventreur dans le Londres Victorien de 1888 et cela ne se fait pas sans danger, loin de là! Car au final, les historiens ne savent jamais ce qu’ils ramènent vraiment avec eux dans leur capsule temporelle…

Comme je le disais en introduction, les défauts que j’avais soulevés dans Un monde après l’autre sont encore bien présents dans D’écho en échos :
– Les historiens ne partent pas dans la période dans laquelle ils sont censés être spécialisés (pour rappel, Madeleine est antiquiste mais part indifféremment dans le Londres victorien du XIXème siècle ou l’Angleterre des Tudors au XVIème siècle). Toutefois, elle est épaulée par des spécialistes de la période.
– Les époques dans lesquelles les historiens partent sont un peu survolées et peu décrites. J’ai tout de même remarqué un petit effort de ce point de vue-là dans le Londres victorien avec la description des costumes portés par Madeleine ou les odeurs et visuels du quartier de Whitechapel. Idem pour la cour de Mary Stuart au XVIème siècle avec la description du vocabulaire qui a évolué aujourd’hui (pour exemple, le mot « formidable » à l’époque désignait quelque chose de « dangereux ») mais comme je suis un public exigeant de par ma formation, je suis un peu restée sur ma faim.

Passée cette impression, ma lecture a été des plus divertissantes. En réalité, elle me fait même penser à une série télé grâce à la multiplication de ses intrigues et sous-intrigues, de son rythme mené tambour battant, de la présence de ses twist et de ses cliffanger. La quatrième de couverture parle d’un « univers à mi-chemin entre Harry Potter et Doctor Who » : si je réfute la référence à Harry Potter, force est de constater que la seconde affirmation pour le Doctor Who n’est pas exagérée, bien au contraire. Quant au personnage de Madeleine, je l’avais beaucoup apprécié dans le premier tome grâce à sa ténacité et à son intelligence. Dans le second tome, quelques traits de caractère quelque peu exagérés m’ont un peu fait tiquer (la scène de la voiture dans le lac, par exemple) mais le personnage est toujours aussi percutant au sens propre comme au sens figuré. L’humour quant à lui est également toujours présent et bien dosé.

En conclusion, ce second tome des Chroniques de St Mary, D’écho en échos, est une  lecture-détente et je pense qu’il faut le prendre comme telle. Certes, si l’on peut regretter des descriptions insuffisantes des époques visitées, il convient de ne pas oublier qu’il s’agit avant tout d’un roman de Science Fiction et non historique. Pour ma part, ce roman aura rempli son office, à savoir me divertir par le rythme de l’intrigue assez enlevé, son humour et ses personnages hauts en couleur. Je vois d’ailleurs bien cette saga de neuf tomes adaptés en série télévisée. Si vous aussi, vous avez envie de vous plonger dans l’univers des Chroniques de St Mary, sachez qu’un Site leur est consacré et que vous avez la possibilité de gagner des exemplaires.

8 commentaires

  1. Ça fait un peu penser aux romans de Connie Willis (Blitz, Le grand livre…) qui part du même principe : des historiens qu’on envoie dans l’histoire (même si pour le coup la reconstitution est très poussée et il y a plein de questionnements sur le voyage temporel). Je note cette série pour un moment détente, merci 🙂

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