Willow Hall de Mina M. et de Cécile Guillot

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Quatrième de couverture : 

Willow Hall… Les murs semblent me chuchoter des prières que je ne comprends pas… Les ombres s’allongent, chaque coin paraissant cacher quelque monstre à l’affut… Tout ici n’est que ténèbres et désespoir. La fillette dont je dois m’occuper reste plongée dans un silence indifférent. Elle est parfois entourée d’étranges papillons sortis de je ne sais où… créatures magnifiques mais qui m’arrachent à chaque fois un frisson involontaire.

Editeur : Editions du Chat noir

Nombre de pages : 48

Prix : 19,90€ mais je l’ai eu à 10,00€ aux Grésimaginaires

Date de parution : 1er Novembre 2015

Mon Avis :

Les illustrations de la couverture d’Effroyable porcelaine de Vincent Tassy signées Mina M. m’avaient tapé dans l’oeil, l’année dernière. Aussi, quand j’ai su qu’elle avait fait l’affiche des Grésimaginaires et qu’elle serait également présente au Salon, j’ai sélectionné Willow Hall pour le lui faire dédicacer. Malheureusement, l’illustratrice n’avait pas pu rester le dimanche à cause de la grève des trains. Cécile Guillot, l’auteure des textes, en revanche, était présente et eu la gentillesse de me le signer.

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Emily qui vient juste d’être employée en tant que gouvernante au manoir de Willow Hall, entretient une correspondance avec son fiancé Dorian. En effet, il lui tarde de le retrouver pour se marier avec lui d’autant plus qu’elle n’a pas eu un très bon accueil à son arrivée. La maîtresse de maison Adella Andrews n’a pas daigné la recevoir, Willow Hall est lugubre et la petite fille de sept ans dont Emily doit s’occuper, Lorena, est des plus étranges. Cette dernière semble s’être emmurée dans le silence, vivant dans son propre monde sans avoir conscience de la réalité…

L’histoire et les illustrations s’inscrivent d’emblée dans une atmosphère gothique avec les fameux codes traditionnels : l’arrivée d’une jeune femme ingénue dans une bâtisse des plus lugubres avec à la clef des secrets de famille et des tragédies.
La correspondance évolue au fil de l’intrigue : si l’amour transparaît dans les mots d’Emily à l’égard de son fiancé Dorian au début de l’histoire, ses lettres perdent de leur chaleur au fur et à mesure que la gouvernante s’attache à la petite Lorena. Et cette évolution transparaît également dans les illustrations : Emily apparaît lumineuse au début du roman graphique, puis son aura se perd dans les couleurs froides, bleu et vert, au fur et à mesure qu’elle sombre dans la mélancolie.

Les illustrations sont absolument magnifiques et me rappellent un peu le travail de Cris Ortega, notamment à ses débuts. L’atmosphère qui s’en dégage est empreinte d’onirisme, de mélancolie et de merveilleux. Je vous laisse donc admirer le travail de Mina M.

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Quant au texte, j’ai beaucoup apprécié le style d’écriture qui transmet de nombreuses émotions. Cécile Guillot, avant d’être écrivain, a été diplômée en Psychologie et Psychanalyse auprès de jeunes enfants. Cela transparaît dans le texte car en réalité, Lorena est atteinte d’autisme d’où ses difficultés à communiquer avec le monde extérieur.
En revanche, j’ai juste un petit bémol à signaler : j’aurais voulu quelques pages supplémentaires pour développer l’intrigue. Quant à la fin, elle se termine de manière un peu trop abrupte. Il manquerait par exemple, une réaction de la part du fiancé, Dorian. Bref, je ne peux malheureusement pas vous en dire davantage au risque de vous spoiler.

En conclusion, Willow Hall est tel que je m’y attendais : un roman graphique magnifiquement illustré et teinté de gothisme. Il est un cadeau parfait pour qui apprécie le genre. Dommage, toutefois, qu’il ne soit un peu court car je suis restée un peu sur ma faim.

15 commentaires

  1. Ce livre a l’air magnifique, et l’histoire semble également très attirante ! Je pense que grâce à toi, il va se retrouver très vite en wishlist héhé 🙂

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