Les Animaux Fantastiques de J-K. Rowling

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Quatrième de couverture : 

Il est rare qu’une maison de sorciers ne compte pas dans sa bibliothèque un exemplaire des Animaux Fantastiques. Désormais, les Moldus vont avoir à leur tour la possibilité d’apprendre où vit le Quintaped, ce que mange le Puffskein et pourquoi il vaut mieux ne pas laisser dans le jardin une soucoupe de lait destinée à un Knarl…

Editeur : Gallimard Jeunesse

Nombre de pages : 126

Prix : 12,90€

Date de parution : Novembre 2009

Mon Avis : 

Au moment où l’adaptation cinématographique des Animaux Fantastiques est sortie au cinéma, en novembre 2016, le livre éponyme qui l’a inspiré n’était malheureusement plus disponible en librairie. Aussi, j’ai été très heureuse de le trouver dans une bourse aux livres en début d’année avec les deux autres spin off du monde d’Harry Potter, Les contes de Beedle le Barde et Le quidditch à travers les âges. Et, je dois dire que ce petit livre de 120 pages sans prétention a été un formidable coup de cœur !

Les Animaux Fantastiques est un manuel écrit par Newt Scamander à destination des jeunes sorciers. Il s’agit d’une sorte d’encyclopédie enrichie des nouvelles éditions au fur et à mesure de la découverte d’espèces inédites. Si la première date de 1927, celle que j’avais entre les mains était la 52ème édition et pour la première fois accessible au public moldu (les non-sorciers, pour ceux qui ne sont pas initiés à l’univers de J. K. Rowling). Le manuel débute donc par une introduction donnant la définition d’un Animal Fantastique et comment cette notion s’est créee et a évolué depuis le XIVème siècle. Plus de quatre-vingt animaux ont été classés par ordre alphabétique et un sigle (allant d’un XXXXX pour un spécimen des plus redoutables à X pour un autre tout à fait inoffensif) indique leur degré de dangerosité. Chaque paragraphe est court et présente les principales caractéristiques physiques de l’animal, leur comportement, le moyen de les combattre s’ils s’avèrent nuisibles et leur apport pour l’exercice de la magie.

Ma connaissance de l’univers d’Harry Potter provient en grande partie des films car en vérité, je n’ai lu que le premier tome, Harry Potter à l’école des sorciers, il y a une dizaine d’années. J’ai donc pu appréhender ce petit livre sans difficulté. En revanche, je ne le conseillerai pas à un néophyte désireux de connaître la plume de J. K. Rowling car il risquerait fort vite de se retrouver dépité. Il vaut mieux qu’il débute par la saga. Bien que certains concepts comme le mot « moldu » soit expliqué, d’autres références à des évènements particuliers des livres de la saga ou à des personnages risquent d’être un peu plus nébuleuses. De plus, en lisant Les Animaux Fantastiques, ne vous attendez pas à retrouver le scénario du film, vous risquez d’être déçu : seuls le personnage de Newt Scamander, une partie du bestiaire et l’idée que la magie doit être cachée aux moldus ont été repris.

Autrement, ce livre est un condensé de créativité, de fraicheur, d’inventivité, d’humour… Bref, je ne tarirai pas assez d’éloges pour le qualifier.

– Au niveau de l’humour, elle est omniprésente que ce soit au début avec l’avertissement d’Albus Dumbledore, (si par hasard, l’un des lecteurs se rend coupable de larcin, il subirait aussitôt le sortilège du Voleur), les annotations d’Harry Potter lui-même ou de Ron Weasley (qui a perdu son manuel et qui vient squatter celui de son ami) ainsi que les références aux mythes contemporains d’animaux fabuleux comme le monstre du Loch Ness ou le Yéti.
– En ce qui concerne la créativité et l’inventivité, J. K. Rowling s’est faite plaisir dans son bestiaire : elle base autant son manuel sur des animaux dits classiques provenant de notre culture mythologique antique et médiévale (le dragon, le loup-garou, l’hippogriffe, la licorne, le Centaure, le Phoenix ou la sirène) que sortis de son imagination débordante (le Bowtruckle, Niffleur, le Plimpi, etc). C’est d’ailleurs, un véritable plaisir de se remémorer le film pour avoir un aperçu visuel de ces animaux. Si dans le livre, il existe quelques petits dessins, il n’y en avait pas assez à mon goût pour tous se les représenter mentalement.
– Enfin, elle bouscule les codes préexistants et cela apporte une petite note de fraicheur et d’originalité. Pour exemple, le dodo n’aurait jamais été décimé par l’Homme au XVIIème siècle : en réalité, il s’agit d’un Diricawl qui se serait rendu invisible. Les sorciers se sont alors bien gardés de révéler la vérité aux Humains car leur conscience environnementale serait née à partir de cet évènement !

Il est intéressant de signaler que les Moldus eurent connaissance , à une certaine époque des Diricawl qu’ils désignaient sous le nom de « Dodo ». Ignorant le fait que le Diricawl peut disparaître à volonté , les Moldus sont convaincus d’avoir provoqué son exctinction à force de la chasser. Ce malentendu les ayant amener à prendre conscience du danger qu’il y avait à tuer indistinctement d’autres créatures, la Confédération internationale des Sorciers n’a jamais estimé utile de les informer que le Diricawl continuait bel et bien d’éxister. (P. 62)

Pour finir, Les Animaux Fantastiques m’a fait penser à l’Histoire Naturelle de Pline l’Ancien. J’avais lu le Livre V sur l’Afrique (à l’époque, ce terme désignait seulement la partir nord du continent comprenant notre actuelle Tunisie, Algérie et Maroc) et comme l’esprit humain a horreur du vide, il invente ! C’est ainsi que Pline faisait référence dans le désert du Sahara à l’existence d’Himantopodes qui se déplaçaient avec un seul pied et en rampant, ou les Blemmyesqui ne possédaient pas de tête mais des yeux et une bouche au niveau du torse. Et certains êtres humanoïdes des Animaux Fantastiques comme les Doxy m’ont un peu fait penser à Pline l’Ancien.

En conclusion, j’ai eu un coup de cœur pour cet ouvrage regorgeant d’inventivité, d’originalité et d’humour ! En plus, n’hésitez pas à vous le procurer ou à l’offrir  car J. K. Rowling a décidé de reverser entièrement les bénéfices de la vente de ce livre à l’Association Comic Relief qui lutte contre la pauvreté et l’injustice sociale.

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11 commentaires

  1. Je ne m’attendais pas à ce qu’il soit si court ! Du coup je vais m’y intéresser d’un peu plus près (je n’ai jamais lu un seul Harry Potter et honnêtement, je ne m’en porte pas plus mal mais je suppose qu’il faut avoir lu au moins un J.K.Rowling dans sa vie).
    Merci pour ce beau retour !

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